J’ai commencé en 2016 à utiliser le bullet journal pour mieux gérer mes projets au travail. Un an et un carnet Leuchtturm plus tard, si la partie agenda/planification était une réussite, le bilan était un peu moins positif du côté des notes. Mes notes étaient dispersées dans les pages de mon carnet relié et j’avais clairement besoin d’un carnet à disques qui me permette de regrouper mes compte-rendus en fonction du projet associé.
Mon coeur a balancé entre un carnet Atoma et un Filofax Notebook. Et comme je n’ai pas pu choisir, j’ai pris les deux et je vous livre ici les conclusions de mon test comparatif !

Filofax Notebook – Les détails qui font la différence

Avant d’acheter un carnet Atoma, j’ai testé le Filofax Notebook. Il s’agit d’un produit Filofax relativement nouveau, qui est basé sur une reliure avec des anneaux, qui permettent de repositionner les pages au fur et à mesure de leur utilisation.
Avant de me lancer, j’ai écumé tous les sites internet possibles et imaginables pour essayer de trouver une revue de ce carnet. Sans succès. Comme on est jamais mieux servi que par soi même (paraît-il), j’ai sauté le pas de l’achat.

Les avantages du Filofax notebook

La première chose qui m’a intéressée était son prix : environ 15 euros, ce que je trouve abordable, d’autant plus qu’il est possible de le trouver en magasin sur Paris (et sans doute dans les corners Filofax de grandes enseignes type Galeries Lafayette – j’ai acheté le mien au BHV), donc pas de frais de port à prévoir. L’aspect très fini de l’objet a clairement fait pencher la balance, et au premier abord, le rapport qualité-prix était vraiment intéressant.

La Filofax notebook est un bel objet, qui fait son effet aussi bien visuellement qu’une fois pris en main. La couverture en simili cuir est de qualité, rigide comme promis et le carnet se ferme grâce à un élastique assez mou, mais qui a le mérite d’exister. Pour les amateurs de couleurs, le Filofax Notebook est proposé dans plusieurs autres couleurs, avec un nuancier que je trouve plutôt réussi.

À l’intérieur, quelques détails font la différence : les intercalaires et la règle fournis avec par défaut. Même si j’ai remplacé les intercalaires dès la réception de ma commande pour des raisons d’esthétique (le cocktail de couleurs flashy était un peu agressif pour mon goût), je trouve que cela reste très pratique, d’autant plus que l’un des intercalaires est muni d’une pochette où les petits papiers trouvent leur place facilement.

… et ses inconvénients

J’ai abandonné le Filofax notebook très vite et pour une raison assez simple : malgré une esthétique séduisante, je ne supportais tout simplement pas le papier fourni avec le carnet.

Le carnet est fourni avec du papier ligné, et quelques feuilles de papier quadrillé et de papier blanc. J’avais donc d’emblée pris une recharge de papier quadrillé lors de mon achat.
Grosse déception dès l’ouverture du carnet : le papier est très blanc (ce qui n’est pas un problème en soi), et les lignes (lignes ou carreaux) sont bleues. Elles contrastent énormément avec le blanc du papier et rendent l’information, notamment sur le papier quadrillé, vraiment peu lisible. Je ne parle même pas de la réglure du papier quadrillé, qui défie toute logique, puisque chaque carreau mesure 0.6cm x 0.6cm. Ce qui dans le système métrique européen ne correspond strictement à rien.

Je me suis donc vaguement penchée sur une solution DIY en espérant pouvoir faire mon propre papier et l’insérer dans le carnet… Option envisagée jusqu’à ce que je voie le prix de la perforatrice compatible. Sachant que le prix des recharge est lui aussi assez prohibitif, je suis assez vite redescendue de mon nuage.

Pour moi, le Filofax notebook est un bel objet, mais ne prend pas en compte la fonction primaire attendue par l’utilisateur : un vrai confort d’écriture et de lecture…

 

Le carnet Atoma : simple et efficace

Minimal et fonctionnel

La première chose qui m’a fait choisir le cahier Atoma, il faut bien se l’avouer, c’est son look. J’aime beaucoup le côté minimaliste, quasi austère de ce carnet, qui me permet clairement de me concentrer sur l’essentiel : son contenu. Je me suis fais plaisir en choisissant une version avec des disques métalliques, mais je trouve que certaines versions plus basiques, notamment la version noire avec couverture en plastique, sont tout aussi séduisantes (c’était d’ailleurs mon premier choix, avant que je ne casse ma tirelire), pour un prix hyper raisonnable.

Pas de fioritures donc, mais on peut choisir à la commande le type de papier souhaité, avec quatre options qui couvrent la plupart des besoins : ligné, quadrillé, pointillé ou blanc.
J’ai été agréablement surprise par la qualité du papier, blanc légèrement crème, assez proche de celui de mon Leuchtturm. Les pages sont faciles à enlever et à repositionner dans le carnet. Elles sont bien maintenues par les disques, ce qui évite qu’elles ne s’abîment trop vite au fil du temps.

Sur la fonction de base, le contrat est clairement rempli. Je peux ré-organiser mes notes comme je le souhaite, écrire confortablement sur un papier agréable et c’était bien là l’objectif premier de mon achat !

Minimaliste jusqu’au bout

Le carnet Atoma n’est bien entendu pas dénué de défauts.
Pour l’usage que j’en ai (agenda, prise de note…), je trouve que la couverture en papier épais est insuffisante : impossible de prendre des notes proprement sans support rigide sur lequel s’appuyer. Il vaut donc mieux être sûr d’avoir un bureau à portée de main pour avoir un résultat lisible.

La couverture est aussi un handicap du point de vue de la tenue dans le temps du carnet. Impossible de laisser son carnet traîner dans son sac et espérer le retrouver intact en le récupérant. Le carnet n’est “maintenu” par aucun élastique, ce qui fait qu’il a tendance à s’ouvrir et on retrouve très vite des pages cornées.

Si la prestation du système de reliure est franchement au top (en dehors du côté transport donc), je trouve dommage que le carnet soit aussi “brut” : aucune sophistication en vue, les intercalaires doivent être achetés à part et sauf pour les versions premium en cuir, la marque du carnet est bien visible sur la couverture de celui-ci. Ce n’est certes pas un gros défaut, mais je préfère les esthétiques minimalistes (d’autant plus que je ne trouve pas leur logo incroyable). J’ai donc simplement retourné la couverture (c’est l’avantage du système de disques) et mis du masking tape dessus pour l’oublier.

Le dernier point noir concernant ce carnet est tout simplement sa disponibilité : impossible de trouver une boutique à Paris qui en vende, et l’offre sur internet est franchement limitée. Pour obtenir un carnet avec du papier quadrillé, j’ai donc dû commandé en Angleterre et payer des frais de livraison franchement indécents compte tenu du prix du produit.

Et le gagnant est…

Je pense que le Filofax notebook ravira les personnes qui écrivent sur du papier ligné, et franchement, les “petits plus” qu’il propose (couverture rigide, intercalaires…) font pencher la balance en sa faveur.
Mais malgré tous ses défauts, je vote définitivement pour le carnet Atoma. Après tout, du bon papier et un système efficace de réorganisation des pages constituaient mon cahier des charges de base et il remplit ces fonctions efficacement et sans fioriture. Pour pallier aux défauts de la couverture, je réfléchis très sérieusement à fabriquer une couverture en cuir comme proposé sur les modèles premium, en ajoutant une pochette et un élastique de fermeture.