Se libérer du perfectionnisme pour (enfin) avancer

Si tu penses que le perfectionnisme est une qualité, une sorte de défaut pas si défaut que ça, ou si tu as l’impression de te laisser trop souvent piéger par ton perfectionnisme, cet article est pour toi !

Le perfectionnisme est un comportement, un trait de caractère qui est souvent valorisé et mis en avant comme une qualité qui se cacherait sous un défaut.

Mais pourquoi ?!
Non mais sincèrement, je me demande pourquoi parmi tous les défaut, le perfectionnisme aurait une place particulière !

Car le perfectionnisme est un poison lent, qui ne fait pas de bruit, mais qui a des conséquences lourdes sur ta capacité à prendre des décisions, ta confiance en toi, ta capacité à faire les choses (coucou la procrastination, conséquence numéro 1 du perfectionnisme) et qui au final sabote complètement tes projets et ton potentiel.

De quoi on parle exactement quand on parle de perfectionnisme ? Est-ce que tu es perfectionniste ?

Petit point théorique avant d’aller plus loin !

Pssst, si tu veux, tu peux aussi retrouver cet article en format podcast ! Pour écouter cet épisode sur ton application de podcast préférée, clique ici, ou lance le player en bas de page !

Es-tu perfectionniste ?

Les chercheurs Hewitt et Flett distinguent 3 grands types de perfectionnismes :

1️⃣ Le perfectionnisme orienté vers soi. C’est le perfectionnisme de celles et ceux qui ont des standards de qualité très élevés pour eux-mêmes, qui ne supportent pas d’être dans le moyen, ou de ne pas sur-performer, que ce soit dans leur vie pro ou dans leur vie perso.

2️⃣ Le perfectionnisme orienté vers les autres. Dans ce cas, le perfectionnisme est tourné vers les personnes de l’entourage, auxquelles le ou la perfectionniste va mettre la pression.

3️⃣ Troisième type de perfectionnisme, le perfectionnisme social. C’est le perfectionnisme des personnes qui pensent que les autres attendent la perfection de leur part. La pression vient ici du fait que l’on se sent obligé.e.s de répondre aux attentes des autres, quitte à s’oublier soi.

Le perfectionnisme est donc différent selon les gens. Chacun son perfectionnisme !

L’objet du perfectionnisme est aussi variable d’une personne à l’autre. Souvent, quand on est perfectionniste de manière générale, on a, en plus de ça, des sujets qui vont faire l’objet d’une attention encore plus particulière, alors que d’autres choses nous passerons par dessus la tête : ça peut être la propreté, l’orthographe, le langage, les habits que l’on porte…

Il y a donc plein de manières d’être perfectionniste, et chacun.e sa manière de vivre et d’appliquer son perfectionnisme

Mais les perfectionnistes partagent un certains nombre de comportements et de mode de pensée.

Si tu te reconnais dans la liste suivante, c’est sans doute que tu es perfectionniste !

👉🏻 Tu as une peur panique de l’échec. Rien que de penser à tes objectifs, tu te sens accablé. Et même peut-être que tu ne te donnes pas d’objectifs par peur de ne pas réussir à les atteindre

👉🏻 Tu es super exigeant.e envers toi-même, et dès que quelque chose ne va pas, tu te sens responsable et coupable

👉🏻 Tu attends toujours le bon moment, ou de tout savoir pour entreprendre quoi que ce soit. Et ça te pousse à procrastiner beaucoup, beaucoup de choses

👉🏻 Tu passes un temps incalculables à peaufiner le moindre détail dans tout ce que tu fait. Si ce n’est pas parfait, c’est forcément insuffisant et nul.

👉🏻 Tu n’es jamais content.e de ce que tu produis, de ce que tu fais. Aucun succès, aucune victoire ne te suffit. Tu vois toujours ce que tu aurais pu faire mieux, sans prêter attention à tout ce qui était réussi

Ça te parle ?

Si c’est le cas, je te comprends, parce que j’ai longtemps été une grande perfectionniste (et que je le suis encore sur certaines choses). Et j’imagine d’autant plus la fatigue, l’anxiété et le manque de confiance que tu ressens peut-être au quotidien à cause de la pression que tu mets sur tes propres épaules.

Si tu penses qu’être perfectionniste est une qualité, laisse-moi te dire qu’au contraire, le perfectionnisme est un cercle vicieux. Les conséquences négatives du perfectionnisme sont nombreuses et peuvent avoir un impact très profond sur ta vie et ton estime de toi.

Les conséquences du perfectionnisme

Première grande conséquence du perfectionnisme : la procrastination

C’est un comportement très typique des personnes perfectionnistes : elles remettent souvent à plus tard leurs actions ou certaines tâches. Et pourquoi ?

Parce que quand on a le soucis du travail trop bien fait, on se met une pression de dingue pour tout ! Avant de faire quoi que ce soit, on va vouloir réunir les conditions parfaites pour exécuter la tâche, commencer un projet, ou prendre une décision.

Tant que tout n’est pas en place, tant qu’on est pas sûr.e.s de parvenir à un résultat parfait, on ne se lance pas.

Le perfectionnisme tue littéralement ta capacité à faire les choses, à avancer. Parce que tu auras peur de ne pas prendre la bonne décision, de ne pas faire les choses « bien » (et je mets des guillemets), parce que tu ne te sens pas à la hauteur de ce que tu vises (et c’est sûr que quand on vise la perfection, c’est dur de se sentir à la hauteur) etc.

Ne pas être capable de viser autre chose que la perfection, qui je le rappelle, n’existe que dans notre tête, c’est se mettre en situation d’échec avant même d’avoir commencé à faire quoi que ce soit.

À force de remettre à plus tard les choses en attendant de réunir les conditions parfaites, d’avoir le plan parfait et que le niveau d’humidité soit précisément de 82,4% (😅), on n’accomplit rien.

 

Deuxième raison de se libérer du perfectionnisme : il affecte profondément ta confiance en toi

Lorsqu’on est perfectionniste, on vit dans une frustration constante : la frustration de ne jamais faire aussi bien que ce que l’on voudrait, et la frustration de ne jamais faire autant que ce que l’on voudrait.

Et ces 2 frustrations se nourrissent mutuellement : je veux atteindre la perfection, ça me paralyse, je procrastine, et je finis par ne pas réussir à faire autant que ce que je voudrais, que ce que mon idéal de perfection demanderait que je fasse.

Quand on ne se libère pas de son perfectionnisme, on rentre dans un cercle vicieux qui affecte à long terme sa confiance en soi et son estime de soi. La quête de la perfection est une quête impossible !

Elle ne peut générer que de la frustration et une énorme culpabilité.

Si tu es perfectionniste, tu te dis probablement que ce que tu fais n’est pas assez bien, pas à la hauteur, que c’est nul ou que ce que tu fais n’a pas de valeur, ou que tu ne fais pas suffisamment.

Ces petites voix, c’est ton dialogue intérieur. Quand on est perfectionniste, nos dialogues intérieurs négatifs on à terme, des conséquences très importantes sur la confiance en soi et l’estime de soi. Imagine que l’on te dise ces choses en face. Que ce ne soit pas un dialogue intérieur, mais une personne qui émette ces jugements. C’est super violent ! Evidemment que quand on se juge si durement en permanence, c’est difficile d’avoir suffisamment confiance pour arrêter de procrastiner et passer à l’action.

Pourtant, c’est dans l’action, dans le fait de FAIRE, que se construit ta confiance et ta motivation !

 

Se libérer du perfectionnisme pour passer à l’action

Maintenant, comment faire pour se libérer du perfectionnisme et enfin passer à l’action ?

Parce que c’est bien beau de savoir que le perfectionnisme nous met des bâtons dans les roues, ça ne nous avance pas si tu ne sais pas comment faire pour te débarrasser du perfectionnisme !

Voici donc 3 pistes de réflexion à explorer pour te défaire de ton perfectionnisme et passer à l’action !

1. Arrêter de penser en mode binaire

La première chose que tu peux faire pour commencer à te libérer du perfectionnisme est d’arrêter de penser en mode binaire. C’est à dire en mode tout ou rien. Quand on est perfectionniste, on a tendance à penser sur le principe du « tout ou rien ». On efface toutes les nuances et il ne reste alors que les 2 extrêmes : échec ou réussite, tout faire parfaitement ou ne rien faire du tout.

Ce mode de pensée binaire ne correspond à aucune réalité. Penser que quand on échoue sur un point, on n’a réussi nul part, ou que l’on peut réussir partout sans jamais être confronté à l’échec, c’est vivre dans le fantasme, dans une réalité qui n’existe pas.

L’échec et la réussite ne sont pas à opposer, mais fonctionnent ensemble. Ce qui compte en réalité, ce sera toujours l’expérience, l’apprentissage, les progrès que l’on fait.

Personne ne se lance dans une nouvelle activité, dans un nouveau projet en sachant tout et en faisant tout parfaitement du premier coup. Il y a forcément des brouillons plus ou moins aboutis, des tentatives qui fonctionnent plus ou moins etc.

Tu as même besoin de ces expériences pour apprendre et progresser !

L’échec fait partie du succès et c’est en faisant les choses qu’on se perfectionne, qu’on progresse et qu’on peut atteindre les résultats que l’on espère. C’est en testant et en échouant rapidement que tu peux apprendre. « C’est en forgeant que l’on devient forgeron » n’est-ce pas ?

Si tu restes bloqué dans ce mode de pensée binaire du tout ou rien, de réussite ou échec, tu te bloques : tu aimerais avoir tout, être dans la réussite et dans la perfection, mais en restant immobile de peur de mal faire ou d’échouer, tu n’arrives à rien.

Tu peux remplacer le tout ou rien par un principe d’expérience.
Tout ce que tu fais te permet de gagner de l’expérience. D’apprendre des choses sur toi, de gagner de nouvelles compétences etc. Ce n’est pas grave si le premier essai n’abouti pas à quelque chose de parfait (il y a d’ailleurs peu de chances que ce soit le cas). Ce qui est important, c’est de tirer les leçon de chaque expérience en te demandant ce que tu as appris, et comment tu pourrais faire mieux la prochaine fois.

2. Te concentrer sur l’essentiel

Quand on est perfectionniste, on a tendance à se prendre la tête pendant des heures sur des petits détails qui n’ont en fait AUCUNE influence sur ce que l’on cherche à accomplir.

Petit exemple : je veux créer un guide qui te permette de te libérer du perfectionnisme. Mon objectif, c’est de te donner des conseils et des astuces dans un document PDF pour que ton perfectionnisme ne se mette plus en travers de ton chemin.

Je commence à écrire, puis à mettre en page mon guide. Et là, je me prend la tête sur la couleur de la couverture, la police d’écriture etc.

Si j’écoute le perfectionnisme, je vais passer des heures, voire des jours à faire la mise en page à chipoter sur des détails.

Est-ce que le choix de la police de caractère ou de la couleur de couverture ont une influence sur mon objectif ? NON

Quand on est perfectionniste, on se concentre sur des détails qui n’ont AUCUNE influence sur l’objectif que l’on veut atteindre, sur le but que l’on poursuit. Ce qui :

  • Cause une pression et du stress complètement inutiles
  • Fait perdre du temps et de l’énergie
  • T’empêche de te concentrer sur l’essentiel et de diriger tes efforts sur ce qui compte vraiment

Quand tu commences un projet, que tu veux faire quelque chose et que tu te retrouves à te poser mille questions qui te bloquent, reviens à l’essentiel. Reviens à ton objectif, à ce que tu veux accomplir.

Qu’est-ce que tu veux accomplir avec ce projet, cette action ? Est-ce que ce sur quoi tu es en train d’hésiter depuis 3 heures a une influence sur ton objectif ? Est-ce que les détails sur lesquels tu es en train de te torturer le cerveau sont essentiels pour te permettre d’atteindre cet objectif ?

La plupart du temps, la réponse sera non. Ce qui veut dire que le choix que tu vas faire sur ce détail n’a pas d’importance, que toutes les options sont bonnes et qu’il faut simplement arrêter d’investir ton temps et ton énergie dans cette décision.

Tu verras, une fois que tu auras intégré ce réflexe à ton quotidien, tu vas déjà gagner en sérénité !

3. Utiliser des objectifs comme des guides (et pas un absolu à atteindre)

Quand on est perfectionniste, on est souvent très attaché.e à ses objectifs.

On prend les objectifs comme des engagements absolus. Et si on ne les atteint pas, on se considère en échec, on se dit que l’on est bon.ne à rien.

Mais il faut bien comprendre que les objectifs que l’on se donne sont là pour nous donner une direction. Ils nous donnent un cadre qui nous permet de nous motiver, d’avancer, d’apprendre de nouvelles choses, de progresser.

Les objectifs sont des phares. Ils sont là pour nous guider, nous motiver.

Au lieu de te concentrer sur ta peur de l’échec quand tu penses à tes objectifs, focalise toi sur ce que tu ressens quand tu passe du temps à travailler à leur réalisation : la joie et l’enthousiasme de faire des choses qui te plaisent, et celles de voir les choses avancer quand tu passes à l’action.

Et encore une fois (et je ne le répéterais jamais assez), la seule manière d’échouer est de rester immobile, et de ne pas avancer.

Être perfectionnisme n’est pas une fatalité, et si tu as déjà pris conscience que ce comportement et ce mode de pensée ne t’aident pas à avancer vers tes objectifs, vers une vie plus sereine et joyeuse, tu as fais le premier pas pour te débarrasser de ce poids qui te ralentit. Alors remplace ton perfectionnisme par une rigueur saine, pense expérience au lieu de rester bloqué.e sur les concepts de réussite ou d’échec, concentre toi sur l’essentiel, et célèbre chaque petit pas fait en direction de tes objectifs !

 

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